Bon, après avoir travaillé pour rien hier soir, je reprends ce matin la présentation de mon écorché du Bâtiment des Voyageurs d’une gare de 3ème Classe du PLM
Comme on l’a déjà vu, je l’ai située dans un coin que je connais bien… en Provence, sans doute même en Vaucluse
En rédigeant mon post, je me rends compte qu’il y a du texte… je vais donc séparer en 3 morceau pour commenter chaque photo que j’avais prévu !...
Après avoir vu la Salle des Pas Perdus et la Salle d’Attente, terminons par le dernier espace, le Bureau du Chef de Gare.
A l’époque, une gare de 3ème classe correspond à une localité d’un ou deux milliers d’habitants, générant un trafic d’environ 30 voyageurs par jour – sans doute lus les jours de marchés à la plus grosse bourgade proche. Certains villes de même taille mais ayant rang de Chef-Lieu de canton ou plus se verraient dotées d’installations plus importantes.
A l’époque, même dans une petite localité, le Chef de Gare est une personnalité. Il fait partie des personnes importantes, tout comme l’instituteur ou le Receveur des Postes. Dans les années 1900, il ne peut encore être invité aux commémorations, mais dès 1919, ce sera le cas, et ce, jusque dans les années 1980… Bon, ce n’est pas un notable comme le médecin ou les gros commerçants.
En un sens, pour les agents, c’est un « Mossieur »… et ils le vouvoient. La gare de 3ème classe reste une petite structure. Elle compte une dizaine d’agent tout au plus et aucun moyen de manœuvre spécifiques. Si exceptionnellement une activité marchandises existait et demandait le mouvement des wagons, un cheval ferait partie du personnel ! Dans tous les cas, c’est l’équipe de manœuvre qui met en place les wagons en les poussant à la main !
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Recentrons-nous sur le bureau.
Tout d’abord le guichet…
C’est là que s’effectuent toutes les transactions financières de la gare. Que ce soit pour la vente des billets – ce qui ne fait pas la richesse de la Compagnie à l’époque ! – tout comme les opérations pour les marchandises…
Le train ne devrait pas trop tarder, le nombre de voyageurs en salle d’attente le confirme. Il reste encore au moins deux personnes à servir. L’agent au guichet doit être un Facteur – rien à voir avec les postes, mais là, il s’agit de « celui qui fait »… c’est un grade qui perdurera jusque la fin de années 70… dans le casier à titres fixes situé sur sa droite, il dispose d’un grand nombre de billet fixes imprimés, avec des destinations usuelles et des passe-partout en fonction des destinations. On ne peut avoir toutes les destinations dans cette gare ! Ce sont bien entendu des valeurs comptée et recomptées chaque soir, et transmis à des bureaux centraux pour vérification. Une fois le bon billet carton retiré de l’armoire, la Facteur le valide avec la date du jour grâce au composteur sur le comptoir – ne pas confondre avec les boitiers orange qui ont peuplé nos gares des années 80 au 2010 environ ! l’action de balancier de ce composteur incrustera en profondeur a date du jour dans le carton.
En décrivant la photo, je me rends compte que j’ai oublié un détail important : le tiroir où sera rangée la caisse !
Sur sa gauche, notre facteur a laissé un indicateur horaire ouvert après avoir renseigné un voyageur pour une recherche un peu inhabituelle. C’est Napoléon CHAIX (un provençal encore ! – précision pour Jean-Pierre, principalement…) qui créa en 1845 l'Imprimerie centrale des chemins de fer qui, dès l’année suivante, sortit le premier Livret indicateur des horaires des trains. Cela perdura jusque 1976.
A ce propos, notons que sur la droite, laissé en attente 3 livrets-Chaix sont à portée de main. Je ne suis pas certain que des couleurs soient attribuées de manière spécifique à des réseau, mais dans le cas présent, celui verdâtre donne les horaires du Chemin de Fer du NORD. Le rosâtre regroupe cette année-là les Chemins de fer de l’ÉTAT, du MIDI et du P-O (Paris-Orléans). Le dernier est consacré à l’EST.
