Une astuce, une nouveauté, un conseil ...
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roland
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Localisation : Bruxelles, ma belle, sont des mots qui vont très bien ensemble ... (Beatles)

En circulation dès ce lundi 23 avril, les voitures-radar privées ne sont pas aussi invisibles que le souhaiterait l'Etat. Voici trois indices pour les reconnaître sur la route.
Depuis aujourd'hui, ce sont des voitures conduites par un opérateur privé qui font office de radars mobiles-mobiles sur les routes de Normandie. Mais ce n'est qu'une question de temps avant que la privatisation ne s'étende au reste du territoire. Le gouvernement a en effet confirmé que l'ensemble du parc de voitures-radar des forces de l'ordre serait confié à des entreprises d'ici 2020. Mais comme pour les véhicules actuellement conduits par les policiers et les gendarmes, il est possible de distinguer cette nouvelle génération de voiture-radar parmi les autres véhicules du trafic.

308, v'là les radars
Le premier indice pour reconnaître une voiture-radar privée n'est que temporaire puisqu'il porte sur le seul modèle actuellement habilité à recevoir le nouveau radar conçu expressément pour les voitures-radar privées. Capable d'être mis en fonction par une seule et même personne (contre deux dans le cas des voitures actuelles), celui-ci est uniquement équipé sur des Peugeot 308 pour l'instant. Donc si vous croisez la route d'une 308 en finition d'entrée de gamme sur les routes de Normandie, mieux vaut se méfier. Néanmoins, on imagine que le nouveau radar sera à l'avenir homologué sur d'autres modèles dont la Dacia Sandero, très prisée par les forces de l'ordre.

"Flash" sur l'entrée d'air avant
Les voitures-radar privées ne flashent pas au sens propre du terme. Aucun éclair lumineux n'est en effet émis par le véhicule au moment de photographier les excès de vitesse. En revanche, un dispositif infrarouge reste nécessaire pour obtenir une image lisible qu'importe l'exposition lumineuse. Ce dispositif est d'ailleurs assez facile à distinguer puisqu'il a une forme rectangulaire et s'étend sur environ 20 cm au centre de l'entrée d'air située sous la calandre.

Caméras pas très cachées

Le dernier indice est également le plus infaillible et le plus facile à reconnaître. Car si l'Etat a tout fait pour pouvoir banaliser au mieux les voitures-radar privées, il y a tout de même un élément qui n'a pas pu être dissimulé aussi efficacement : le radar en lui-même. Par conséquent, que ce soit de l'avant ou de l'arrière, il est toujours possible de distinguer l'imposant boîtier du radar posé au milieu de la planche de bord. Et puisqu'il s'élève jusqu'au rétroviseur intérieur, impossible de le confondre avec un simple écran de GPS.


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jlouis92
Lion Modérateur
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Enregistré le : 04 févr. 2009 16:51
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Merci Roland pour ces infos précieuses !
"Et puisqu'il s'élève (le radar) jusqu'au rétroviseur intérieur, impossible de le confondre avec un simple écran de GPS."
Et ça, ce n'est pas dangereux ? Le conducteur a toujours une bonne visibilité !!! Évidemment, il n'y aura pas de statistiques sur les accidents provoqués par cet équipement :oops:
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alanicelo
Lion Extra
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Enregistré le : 28 août 2008 22:05

On va regretter l'agent sermonneur qui, sanglé dans son uniforme, faisait la leçon à la portière. Pour quelques kilomètres de trop, on subissait un rappel en règle de civisme routier qui pouvait néanmoins aboutir, avec un peu de compréhension, à la négociation. Avec la nouvelle génération de radars embarqués Gatso Milla, capable de prendre automatiquement, aussi bien en rapprochement qu'en éloignement depuis un véhicule en mouvement, tout cela va changer.

C'est en tout cas ce qu'anticipe le site spécialisé RMNG (Radars mobiles nouvelle génération) qui a analysé ce matériel déjà en usage dans les forces de police et de gendarmerie, mais que 440 véhicules banalisés, confiés à des sociétés privées, vont utiliser dès cette année sur nos routes et autoroutes. On imagine bien qu'avec un abaissement des vitesses limites sur les routes à deux voies sans séparation centrale, leur terrain de jeu est tout trouvé. Et la moisson de PV s'annonce prometteuse lorsque RMNG rappelle comment ils seront utilisés.

« Pour pouvoir effectuer un contrôle, la différence de vitesse minimum entre le véhicule porteur et le véhicule cible doit être de 20 km/h. Donc, sur une autoroute limitée à 110 km/h, le véhicule porteur ne devra pas circuler à plus de 90 km/h pour pouvoir flasher les véhicules circulant à partir de 111 km/h. » Mais, en réalité, l'application d'une correction de la mesure inscrite dans l'arrêté du 7 janvier 1991 conduit à abaisser toutes les vitesses constatées par radar.

Double tranchant

La tolérance est de 10 km/h pour les vitesses mesurées inférieures à 100 km/h et dix centièmes de la vitesse pour les vitesses mesurées égales ou supérieures à 100 km/h. Dans notre cas, ce sera donc 11 km/h à déduire, ce qui fait que le contrevenant potentiel ne l'est plus. Pour tenir compte de cette marge légale, sur une route à 110, les radars commenceront donc à verbaliser à partir de 124 km/h constatés (voir tableau de RMNG). Après application de la marge (arrondie à l'unité supérieure soit 13 km/h), cela amène effectivement à 111 km/h aux portes de l'infraction.
vitesseradars.jpg
vitesseradars.jpg (42.07 Kio) Vu 1845 fois
Ce tableau montre, selon la limitation, à quelle vitesse un véhicule porteur de radar embarqué doit rouler pour verbaliser dès le premier km/h en trop. Un vrai piège à PV

Mais, rappelons-le, la nomenclature technique impose au véhicule porteur du radar d'avoir un différentiel de vitesse avec les contrevenants de 20 km/h au minimum. Ainsi, dans notre exemple, 124 - 20 = 104 km/h. En d'autres termes, pour pouvoir verbaliser dès le premier km/h de dépassement, le véhicule contrôleur devra se déplacer à 104 km/h maximum !

Machiavélique, car tout usager approchant ce véhicule sans méfiance et l'estimant trop lent le dépassera et atteindra à coup sûr lors de la manœuvre les 124 km/h qui déclenchent le PV. Sous couvert de tolérance corrigeant la vitesse retenue, la mesure se révèle ainsi à double tranchant et pousse à l'infraction. La moisson, nous vous l'avons dit, s'annonce excellente.

Voiture banalisée à 70

Les opérateurs de sociétés privées n'auront rien d'autre à faire qu'à conduire 10 km/h en dessous des limitations pour piéger un maximum de conducteurs.

Et si l'on regarde ce que cela donne pour les routes à deux voies qui passeraient à 80 km/h, on s'aperçoit que le véhicule radar pourra se déplacer, selon les mêmes critères, à 71 km/h maximum pour faire recette. Venus du 90, on peut déjà prédire que 100 % des conducteurs dépasseront ce lambin et se verront verbalisés s'ils passent le seuil des 91 km/h, ce qui sera à coup sûr le cas.

Sans aucune intervention de l'opérateur de la société privée, la cassette cryptée bourrée de fichiers MIF sera directement dépouillée par le centre national de traitement (CNT) qui enverra dans les jours suivants un courrier détaillé au fautif qui s'ignore (vitesse mesurée, lieu, date et heure du contrôle sens de circulation, numéro de la prise de vue, position GPS du lieu de contrôle et sens de détection). De quoi financer les 88 000 euros d'investissement par voiture avec ces Gasto Milla, un redoutable radar néerlandais qui enterre les Mesta 206 et 208. Et laisse un goût amer sur ce qu'est véritablement une sécurité routière bien comprise.

Et vous trouvez çà drôle!!!...
(Article du Point le 24 janvier 2018)
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